La Divine Illusion- The Divine 

Création : 2015-07-05

Premiere at the  Shaw Festival at the ROYAL GEORGE THEATRE -Niagara-on-the-lake, Ontario - July 5 – directed by Jackie Maxwell - Translated by LINDA GABORIAU

Création en français: Théâtre du Nouveau-Monde, Montréal, 7 novembre 2016 - Mise en scène de Serge Denoncourt

 


« “When the lights go down and the audience falls silent, we all hold our breath.”
« Quand la rumeur du public s’évanouit, au moment où le noir se fait dans la salle, on retient son souffle et on ne fait plus qu’un." »

SYNOPSIS
 

Québec, 1908. Deux futurs prêtres reçoivent l'ordre de remettre une lettre à une visiteuse controversée de leur ville : la légendaire actrice française Sarah Bernhardt. Dans le cadre de sa longue carrière, Bernhardt – connue de ses fidèles fans sous le nom de « La Divine » – a visité le Canada à plusieurs reprises entre 1880 et 1917, visitant le plus souvent Montréal, mais une seule fois la ville de Québec.  C'est cette visite historique singulière, dont on sait peu de choses, que Bouchard prend comme toile de fond pour sa pièce, explorant les veines conservatrices et progressistes en compétition à travers l'Amérique du Nord du début du siècle, en mettant l'accent sur le Québec, cette province sur le bord d'un grand changement. Michaud, séminariste, fils du ministre des Finances de la province, est un amateur de théâtre. Talbot, en revanche, est arrivé au séminaire le jour même de l'arrivée de Bernhardt en ville, il vient d'une famille aux prises avec la pauvreté et a clairement des préoccupations plus pressantes. Les deux sont sommés de remettre une lettre de l'archevêque interdisant à la Bernhardt de monter sur scène, au prétexte qu'elle a décidé de jouer une pièce dans laquelle Adrienne Lecovreur «chante les louanges de l'amour adultère » et « ridiculise un homme de robe dépeint comme un comploteur habitué aux salons parisiens ». Le décor est  planté pour une bataille des cœurs et des esprits à travers ces deux séminaristes : la puissante Église catholique d'un côté, et la puissance de la divine Sarah Bernhardt – et le monde du théâtre – de l'autre.

Quebec City, 1908. Two priests-to-be are ordered to deliver a letter to a controversial visitor to their city: the legendary French actress, Sarah Bernhardt.  As part of her long career, Bernhardt – known to her loyal fans as “The Divine” – visited Canada several times between 1880 and 1917, most often visiting Montreal, but once – just once – alighting in Quebec City. It is this singular historic visit, about which little is known, that Bouchard takes as the backdrop for his play, exploring conservative and progressive veins in competition through turn-of-the-century North America, with a focus on Quebec, that province on the verge of great change. Michaud, the son of the province’s minister of finance, is a theatre lover. Talbot, on the other hand has arrived at the seminary on the very day of Bernhardt’s arrival in town, he comes from a family struggling with poverty and clearly has more pressing concerns. The two are ordered to deliver a letter from the Archbishop forbidding Bernhardt to appear on stage at any point during her one and only visit to Quebec City, on the grounds that she has decided to perform a play in which Adrienne Lecovreur “sings the praises of adulterous love” and “ridicules a man of the cloth portrayed as a plotting habitué of Parisian salons.” And so the stage is set for a battle for the hearts and minds of Quebeckers through these two seminarians: the powerful Catholic Church on one side, and the power of the divine Sarah Bernhardt – and the world of the theatre – on the other.


PERSONNAGES-CHARACTERS

MICHAUD:  Jeune séminariste d'une famille aisée. Young seminarian from a wealthy family. 

TALBOT: Jeune séminnariste d'une famille pauvre. Young seminarian from a poor family.

MRS. TALBOT:  Veuve et mère de Talbot et de Léo. Ouvrière dans une manufactutre de chaussures. Widow, the mother of Talbot and Leo. Works in a shoe factory.

 LEO:  Jeune frère de Talbot. Ouvrier dans une manufacture de chaussures. Talbot’s young brother. Works in a shoe factory.

BROTHER CASGRAIN:  Écclésiastique de bel prestance du Grand Séminiare. A distinguished-looking man who personifies the status of the Grand Seminary.

EMMA FRANCOEUR and THÉRÈSE DESNOYERS:  Ouvrières de la manufacture de chaussures. Workers in the shoe factory.

THE BOSS:  Patron de la manufacture de chaussures. Factory owner.

SARAH BERNHARDT: Illustre comnédienne française en tournée à Québec. Illustrious French actress on tour in Québec City.

MEYER: Impressario de Sarah Bernhardt. Sarah Bernhardt’s manager.

MADELEINE: Jeune actrice de la compagnie de Sarah Bernhardt.  Young actress, member of Sarah Bernhardt’s troupe.

JOURNALISTE - JOURNALISTS (or JOURNALISTS’ VOICES OFF)

L’action se déroule à Québec, en décembre 1905. Les différents lieux proposés – scène et loge de théâtre, entrée des artistes, manufacture – sont évoqués dans le dortoir.

The action takes place in December 1905 in Québec City. The different places suggested (the stage, dressing room and artists’ entrance of the theatre and the factory) are all evoked in the dormitory of the prestigious Grand Seminary (Grand Séminaire de Québec). 


MOT DE L’AUTEUR

 Une éclaircie ! Ce fut une éclaircie !

En décembre 1905 à Québec, Michaud, un jeune séminariste, en quête d’extase dramatique, dédie sa première pièce à son idole, la divine Sarah Bernhardt, qui telle une éclaircie inespérée, vient de débarquer dans sa ville sombre.  La divine Illusion, c’est la fable de la rencontre entre cette actrice mythique et ce jeune homme en perte d’innocence qui prend conscience des souffrances de son époque.  La divine illusion, c’est une pièce inspirée par deux déclarations-chocs que l’actrice fit durant son séjour à Québec. L’une sur les retards intellectuels et artistiques de la nation et l’autre sur l’importance de l’art dans la société.

De nos jours, faute de culture et de curiosité, la plupart de nos élites fabriquent du « sans joie » et du confort fade. Thuriféraires d’actionnaires anonymes, ils sabotent l’espoir. La colère et la vulgarité gagent le peuple qui devient sourd aux idéaux et aux discours inspirants et l’art abandonne graduellement le sublime pour du trash de bon aloi. Pourquoi revisiter une époque révolue ? Pourquoi évoquer le souvenir de ces contingents de jeunes gens embrigadés dans des diktats religieux ? Pourquoi parler des enfants exploités dans des usines insalubres ? Plus d’un siècle plus tard, les dogmes religions déchirent encore des nations et motivent le meurtre de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants chaque jour. L’appât du gain conditionne plus que jamais nos vies, détruit sans merci notre planète et enrôle à l’étranger des régiments d’humains-esclaves dans la fabrication de nos objets usuels. Ceux qui ne croient pas aux métaphores ne devraient jamais mettre les pieds au théâtre.  

Entrons-nous dans une nouvelle ère de noirceur ?  Sarah Bernhardt enseigne à Michaud que l’habileté à exprimer notre révolte doit puiser sa source dans ce qui nous rend lumineux. Malgré ma propension à voir tout ce qui cloche dans le monde, j’arrive encore, chaque jour, par des exemples de solidarité sociale ou de compassion humaine, par la lecture d’un poème ou par l’écoute d’une chanson, par le geste d’une danseuse ou la couleur d’un tableau, par les larmes de l’exploit… Oui, j’arrive encore à percevoir une ou deux éclaircies et ces moments d’illusion sont divins et m’invitent à poursuive mes batailles !

Michel Marc Bouchard


 

PRODUCTIONS

WORLD PREMIERE of The Divine: A Play for Sarah Bernhardt - The new play of Michel Marc Bouchard, ROYAL GEORGE THEATRE, SHAW FESTIVAL, ONTARIO, July 5 – October 11 2015.

Fiona Reid (Sarah Bernhard)  and Andrew Bunker (Meyer), Niagara-on-the-lake, 2015 @ DAVID COOPER

Translated by LINDA GABORIAU / Directed by JACKIE MAXWELL / Designed by MICHAEL GIANFRANCESCO / Lighting designed by BONNIE BEECHER / Original music and sound designed by JOHN GZOWSKI. 

MICHAUD: Ben Sanders TALBOT: Wade Bogert-O’Brien MRS. TALBOT: Mary Haney LEO: Kyle Orzech BROTHER CASGRAIN: Martin Happer EMMA FRANCOEUR: Catherine McGregor THÉRÈSE DESNOYERS: Jenny L. Wright THE BOSS: Ric Reid SARAH BERNHARDT: Fiona Reid MEYER: Andrew Bunker MADELEINE: Darcy Gerhart JOURNALISTS: Billy Lake and Jonathan Tan



NOMINATIONS FOR THE DIVINE, A PLAY FOR SARAH BERNHARDT AT THE 2015 MYTHEATRE AWARD (TORONTO)

--Outstanding New Work
The Divine: A Play for Sarah Bernhardt by Michel Marc Bouchard (The Shaw Festival)
-Outstanding Actor
Wade Bogert-O’Brien in The Divine: A Play for Sarah Bernhardt (The Shaw Festival)
Ben Sanders in The Divine: A Play for Sarah Bernhardt (The Shaw Festival)
-Outstanding Set & Costume Design
Michael Gianfrancesco for The Divine: A Play for Sarah Bernhardt (The Shaw Festival)
--Outstanding Lighting & Sound Design
Bonnie Beecher & John Gzowski for The Divine: A Play for Sarah Bernhardt (The Shaw Festival)
-Outstanding Direction
Jackie Maxwell for The Divine: A Play for Sarah Bernhardt (The Shaw Festival)
-Outstanding Production
The Divine: A Play for Sarah Bernhardt (The Shaw Festival)


CRITIQUES-REVIEWS

"La nouvelle création de Michel Marc Bouchard, The Divine, qui sera présentée au TNM en novembre, reçoit en ce moment un accueil triomphal au Festival Shaw de Niagara-on-the-Lake. Certains critiques parlent même d'une des meilleures pièces canadiennes depuis des années… Les quotidiens nationaux ne tarissent pas d'éloges envers la production et plus particulièrement le dramaturge québécois. Le critique du National Post, Robert Cushman, croit qu'il s'agit de «la meilleure pièce écrite par Michel Marc Bouchard et l'une des meilleures pièces canadiennes depuis des années» Quant à lui, le Globe and Mail estime que cette production, mise en scène par Jackie Maxwell, également directrice artistique du festival, justifie l'existence même de cet événement… " Mario Cloutier, LA PRESSE, Montréal, 6 août 2015

**** “Michel Marc Bouchard, one of the country’s finest playwrights, was specially commissioned to write a play in that style for the Shaw company and its audiences – and he’s come up with a wonderful wrestling match between art, religion and business set in 1910 Quebec City, but full of relevance to 2015 Canada… through clever structuring, Bouchard draws attention to the hypocrisy of an audience paying sharp attention to a theatrical debate over the fictionalized abuse of children in Canada’s past by church or business, while largely uncurious about who in foreign countries is making the shoes they are wearing – or the smartphones they turned off before the show began – today…. In the end, however, The Divine is a rebuttal to its own criticisms about theatre – and as solid a justification of the Shaw Festival’s own existence as anything Maxwell has presented in her time as artistic director.” J. Kelly Nestruck , THE GLOBE AND MAIL, july 28th 2015

MRS. TALBOT: Mary Haney  EMMA FRANCOEUR: Catherine McGregor THÉRÈSE DESNOYERS: Jenny L. Wright THE BOSS: Ric Reid, Niagara-on-the-lake, 2015 @ DAVID COOPER

**** “O,HOLY NIGHT. Michel Marc Bouchard's The Divine: A play for Sarah Bernhardt is the most exciting new Canadian play in years... commissioned and premiere by the Shaw Festival, it's his best work... Jackie Maxwell's irreproachable production... Sex embraced or coerced, religion used or abused, exploitation industrial and instituttional, theatre celebred and satirized and satirizing itself; it's a heady mix, and wondered halfway through if the ingrédients could be kept in place. It turns out that they can. This is a play with all-conquering narrative drive and abundance of twists; there are no unabsorving moments... ” Robert Cushman,NATIONAL POST, August 1, 2015

”Shaw would give his blessing to The Divine! … The Divine is ambitious in scope, impressive in execution. A lot of debate, a lot of laughs, with a gut punch near the end that lingers. It's one worth revisiting in future seasons.” By John Law,SUN MEDIA, NIAGARA FALLS REVIEW, Saturday, July 25, 2015

*** “Virtually every scene in the play makes its points well and leaves you thinking afterwards… In all of these locations, Bouchard writes with power, using broad strokes of language (muscularly translated by Linda Gaboriau), and Maxwell has directed with fluidity against the set of Michael Gianfrancesco and the lighting of Bonnie Beecher…. The Divine is one of those plays whose whole may not equal the sum of its parts, but those parts are all highly meritorious and a credit to all concerned.” Richard Ouzounian, TORONTO STAR, Sat Jul 25 2015. 


“ A full-frontal assault on conservative theatre… Bouchard writes with scathing temper and his play is both touching and frightening. His "Coronation Voyage" was an opening salvo of change when Jackie Maxwell took over the festival in 2002. Well, she's levelled another full-frontal assault at conservatism in the theatre and the power of women with her staging of "The Divine: A Play for Sarah Bernhardt." Were she not staying on one more year as artistic director this would have been her triumphant swansong… If you're not cowed by theatre that refuses to submit, you'll appreciate Maxwell's riveting roduction…Whatever you think of Bouchard's play — and some will hate it — Maxwell's production will nail you to your seat. ” Gary Smith, THE HAMILTON SPECTATOR, july 29th 2015.

“It’s not often that a production can be summarized almost entirely by its title. The Shaw Festival’s 2015 production of The Divine: A Play for Sarah Bernhardt manages to achieve this distinction however. Simply put The Divine is divine. … Set in industrial revolution Quebec the play follows the visit of famed thespian Sarah Bernhardt and the upheaval it creates in the lives of two young seminarians — the hopelessly romantic Michaud played by Ben Sanders and the hardened realist Talbot played by Wade Bogert-O’Brien — in addition to the ruling Catholic church and society as a whole. In essence the English translation of the French original by Michel Marc Bouchard is a play about challenging established conventions, be they that of dramatic production itself, the church or the continued dominance of rich over the poor. » Steve Henschel, Niagara Falls, NIAGARA THIS WEEK, Aug 12, 2015

Fiona Reid (Sarah Bernhardt) and Ben Sanders (Michaud), Niagara-on-the-lake, 2015 @ DAVID COOPER

"This is the most extraordinary play of the festival, a commissioned drama from the noted French Canadian Michel Marc Bouchard, directed by festival leader Jackie Maxwell. It centers on the 1905 visit to Quebec City by the international star, Sarah Bernhardt, who features in the play as both comic relief and moral center... The mix of critique of capitalism and rigid religious rule with the allure of the stage and celebration of Mme. Bernhardt’s early feminism is heady, sometimes feeling like overkill but always compelling, and even intensely moving. Surely this play has a solid future." Christopher Rawson / Pittsburgh Post-Gazette, STAGE REVIEW, Pittsburgh, September 27, 2015

"Bouchard has captured and reveals our moral dilemma in what appears to be a single event, a specific time and place. He exposes the infected entrails of a powerful goliath who has enchanted and blinded us. Like the Divine, Sarah Bernhardt, we want and need to believe that our choices matter and change is possible, and for some that is true. But for most, the choices are not even visible anymore, hidden behind a veil of manipulation, secrecy, and lies… This season The Shaw has offered an impressive line up with most of the productions worthy of the drive to beautiful Niagara-on-the-lake. However, The Divine is on my short list of plays you must not miss. You won’t be humming as you leave the theater or feeling giddy with the joy of a happy ending but you will definitely feel you have experienced one of the great moments in modern theater." Hermine Steinberg, SHALOW LIFE, August 23rd, 2015

"Like a masterfully composed symphony, The Divine: A Play for Sarah Bernhardt, is a finely crafted work that soars beyond its seemingly divergent elements. Quebec-based playwright, Michel Marc Bouchard, is so intimately acquainted with the tools of his trade that he can flirt with melodrama and dance with the didactic in the course of unwinding a moving and engaging theatrical tale… Ultimately, The Divine speaks to our time. Our culture is faster paced, highly distracted and more than ever addicted to consumption. Can we say things have improved? What can be said is that The Divine does what fine theatre should: provides humour as well as heart-wrenching moments, a gripping and believable story with engaging characters, provocative questions and the possibility of hope." Dorothy Lichtblau, THE CANADIAN JEWIS NEWS, September 16, 2015


Wade Bogert-O’Brien (Talbot)  and Ben Sanders (Michaud), Niagara-on-the-lake, 2015 @ DAVID COOPER

 

As part of her long career, she toured the world, including Canada which she visited several times between 1880 and 1917. Montreal was the city she visited most often in Canada but she did visit other cities, including Quebec City – but only once. And it is this singular visit which playwright Michel Marc Bouchard has given life to in his new play, written especially for the Shaw Festival.

In Bouchard’s play, Bernhardt’s visit to Quebec City is seen through the eyes of two young (and very different) men studying to become priests. Michaud, the son of the province’s Minister of Finance, is a theatre lover and is thrilled by the coming visit of Bernhardt. Talbot arrives at the seminary on the day of her arrival, and his family is clearly poor. His 12 year old brother Leo must work in a shoe factory in order to pay for Talbot’s schooling and Talbot has no interest in theatre or Bernhardt. The two are ordered to deliver a letter to the “Divine Sarah” – a letter from the Archbishop forbidding her to appear on stage in Quebec City. That her choice to perform the play Adrienne Lecouvreur “sings the praises of adulterous love” and “ridicules a man of the cloth portrayed as a plotting habitué of Parisian salons.”

And so the stage is set for a battle for the hearts and minds of Quebeckers through these two young seminarians – on one side, the powerful Catholic Church and on the other, the power of the ‘divine’ Sarah Bernhardt.


LA DIVINE ILLUSION, création en français au Théâtre du Nouveau-Monde, dans une mise en scène de Serge Denoncourt. À Montréal à compter du 10 novembre et en tournée au Québec à compter de janvier 2016.

La ville est en émoi : Sarah Bernhardt arrive à Québec. Nul n’en est plus excité que Michaud, un séminariste que le théâtre attire bien plus que la prêtrise. Nul ne s’en fiche davantage que Talbot, pour qui la prêtrise n’est rien d’autre que le chemin que sa mère lui a imposé pour sortir sa famille de la misère et du travail en usine. Or, la venue de la plus célèbre comédienne du monde bouleversera ces destinées jusque-là terriblement prévisibles. Et pour incarner celle par qui le théâtre et le scandale arrivent : la magnifique Anne-Marie Cadieux.

Et Mikhaïl Ahooja (Talbot), Simon Beaulé-Bulman (Michaud) , Annick Bergeron (Madame Talbot), Luc Bourgeois (Meyer), Éric Bruneau (Casgrain), Louise Cardinal (Madame Desnoyers), Levi Doré (Léo), Gérald Gagnon (Boss), Marie-Pier Labrecque (Madeleine) et Dominique Leduc (madame Francoeur).


LA CRITIQUE

La revue Jeu-Top 5 de 2015 / 10 pièces de théâtre mémorables de 2015-ARTV / Pop Tart: The 20 Hottest Montrealers of the Year / 10 Coups de Coeur-La Bible Urbaine 2015 / 5 meilleures pièces 2015 / Retour sur 2015- Tonic Barbier


Le tandem Michel Marc Bouchard et Serge Denoncourt, qui nous a éblouis et touchés avec Christine, la reine-garçon, nous revient avec une nouvelle fiction historique qui (re)compose le passé pour mieux nous faire saisir l’imparfait du présent. Féru d’histoire québécoise, Michel Marc Bouchard s’inspire cette fois-ci de la visite de la divine Sarah Bernhardt à Québec en décembre 1905 pour créer un bouleversant portrait de société : la classe ouvrière naissante est déjà séduite par le capitalisme qui l’écrase, l’Église est à la fois lieu d’oppression et d’espoir et le théâtre commence à apparaître comme le seul territoire où le réel pourrait s’arracher à lui-même. … Michel-Marc Bouchard emprunte certains des plus pernicieux fragments d’histoire du Québec et les mêle à une fiction à la fois dramatique et comique autour de la visite réelle de l’actrice en 1905. Mensonges, abus, protection des prêtres entre eux se faufilent dans cette histoire où le théâtre, ultimement, sera la réponse lumineuse au «joug du clergé», comme l’a affirmé Sarah Bernhardt face à une foule enthousiaste d’étudiants au terme de son séjour, et au pouvoir politique qui se tiennent main dans la main. - Marie Villeneuve, Voir, 17 novembre 2015 

Mikhaïl Ahooja (Talbot), Simon Beaulé-Bulman (Michaud), TNM, Montréal, 2015 © YVES RENAUD


… Et pour Michel Marc Bouchard, un travail de résistance, une pièce politique, un regard sur un certain Québec d’antan, un parcours sur la mémoire nationale. Tout somme, une vision de l’identité québécoise. Drame, comédie, essai politique, hommage à Sarah Bernhardt, La Divine Illusion demeure l’un des moments de théâtre les plus éloquents de la saison… à voir absolument. Élie Castiel, LA REVUE SÉQUENCES, 17 novembre 2015


 Annick Bergeron (Madame Talbot), Louise Cardinal (Madame Desnoyers), Levi Doré (Léo), Gérald Gagnon (Boss) et Dominique Leduc (madame Francoeur). TNM, Montréal, 2015

… De ce conflit historique et très médiatisé à l'époque, Michel Marc Bouchard va déployer toute une fresque sociale qui passe non seulement par l'immobilisme du clergé et ses mœurs parfois inavouables, mais aussi par les conditions de travail inacceptables de l'industrie de la chaussure, et dans laquelle il fait jouer à l'art et au théâtre le rôle salvateur. Le très riche texte de La Divine Illusion comporte de multiples entrées et contient des finesses d'écriture qui le rendent très souvent drôle, mais tragique dans l'ensemble. Michel Marc Bouchard n'hésite pas à pratiquer l'autodérision, et il profite de la présence de l'actrice française pour se moquer des travers de la société québécoise, accent et manière de s'exprimer, soumission et idées obtuses.… , Sophie Jama, HUFFINGTON POST, 13 novembre 2015

Anne-Marie Cadieux (Sarah Bernhardt) et Simon Beaulé-Bulman (Michaud), TNM, Montréal, 2015 © YVES RENAUD

…. Michel Marc Bouchard réussit avec brio à croiser l'histoire fascinante de la visite de Sarah Bernhardt avec celle du Québec de l'époque, plongé dans l'obscurantisme religieux… En mêlant ainsi réalité et fiction, Michel Marc Bouchard nous parle aussi beaucoup de la perte de l'innocence. Autant celle des séminaristes qu'il a imaginés que de la société en général. Tout ça grâce à une collision frontale avec le théâtre. Voilà certainement l'une des pièces les plus intéressantes de la saison., Jean Siag, LA PRESSE, 14 novembre 2015

Éric Bruneau (Casgrain), Anne-Marie Cadieux (Sarah Bernhardt),  Louise Cardinal (Madame Desnoyers et Dominique Leduc (madame Francoeur), TNM, Montréal, 2015 © YVES RENAUD

… le dramaturge possède un talent rare pour confronter les spectateurs aux incohérences et aux injustices du monde. Tant le discours que livre Sarah Bernhardt pour dénoncer le joug de l’Église et l’aplaventrisme des citoyens, que celui sur la puissance nécessaire du théâtre, sont des moments d’anthologie. Fins et enflammés, grandioses et nuancés, écrits aussi bien qu’ils sont portés par une actrice au sommet de son art : Anne-Marie Cadieux. Une pièce qui frôle la perfection. Samuel Larochelle, NIGHTLIFE, 13 novembre 2015.

Tout est emboîté à la perfection dans cette production dont le texte séditieux plonge dans l’obscurité d’une époque lointaine pour mieux jeter un halo de lumière sur la noirceur du présent. Soumission, asservissement, aveuglement, indolence, complicité, silence coupable, les nombreux déterminants de l’obscurantisme, de l’esclavagisme moderne, de nos petites et grandes contradictions sont tous là, portés par des mots forts et assemblés de manière jubilatoire avec toujours en trame de fond cet humour corrosif…. À un moment donné, il est question, depuis cet hiver 1905, des conséquences délétères de ce poids de l’Église sur la curiosité du peuple, et ce, pour les cent ans à venir. Le rire naît alors, mais il se fait, là comme ailleurs, au fil du récit, parfois jaune. En 2 h 30 bien tassées et incarnée sans défaut par une distribution solide dans l’ensemble, l’illusion d’être là-bas et maintenant en même temps est troublante, avec en prime le bonheur de se retrouver face à une pièce de théâtre réfléchissant sur elle-même et particulièrement sur le pouvoir de cet espace créatif pour éclairer, comprendre et transformer l’environnement social, politique, culturel dans lequel elle s’inscrit. Fort. Fabien Léglise, LE DEVOIR, 16 novembre 2015

… Encore au poste, ce passé religieux, sur les planches du TNM cette fois, à travers la brillantissime pièce de Michel Marc Bouchard, La divine illusion. Si un créateur a su montrer du doigt les pires tares du catholicisme des heures sombres : pédophilie, domination aveugle et hypocrisie féroce, c’est bien l’auteur des Feluettes. Retour au thème dans cette pièce remarquable, mise en scène par Serge Denoncourt. Entre drame et humour, entre venue de la grande tragédienne française Sarah Bernhardt à Québec en 1905 et les hauts cris du clergé repoussant l’infamante, aux moeurs libres et au verbe haut, les tensions s’attisent. Michel Marc Bouchard brosse la misère du peuple et les dérapages du clergé. S’y glissent les aspirations artistiques d’un jeune novice, et la douleur d’un autre, destiné à la soutane malgré ses voeux, agressé par un prêtre durant cinq ans, brebis expiatoire qui étouffe ses cris de révolte pour aider sa famille indigente.
Ai-je dit qu’Anne-Marie Cadieux s’y révélait aussi divine que la star qu’elle incarne ? Que l’éclat linguistique des répliques de Bouchard brillait dans la nuit ?...
, Odile Tremblay, Le Devoir, 21 novembre 2015

Éric Bruneau (Casgrain) et Simon Beaulé-Bulman (Michaud), TNM, Montréal, 2015 © YVES RENAUD

Grande œuvre ! (…) un pur bonheur pour les oreilles, pour les yeux, pour le cœur, pour la tête (…) Extraordinaire Simon Beaulé-Bulman… une gueule, un charisme fou sur scène (…) Anne-Marie Cadieux… hilarante (…) Éric Bruneau très fort. Courez-y ! Catherine Pogonat, Dessine-moi un dimanche, Ici Radio-Canada Première

Mikhaïl Ahooja, parfait (…) Vous allez vous régaler de cette Divine Illusion. Mélanye Boissonnault, Le 15-18, Ici Radio-Canada Première

Serge Denoncourt, dont la sensibilité s’accorde à celle de l’auteur, a su tirer le meilleur de ses acteurs (…) Une œuvre à voir Raymond Bertin, revuejeu.org

Très puissant (…) dans une mise en scène éclairante de Serge Denoncourt (…) ça frappe fort Marie-Christine Trottier, La Mélodie de bonne heure, Ici Musique

Il faut mentionner le travail impeccable de Guillaume Lord au décor, François Barbeau aux costumes, Martin Labrecque aux éclairages et de Laurier Rajotte à la musique. (…) Cette pièce ne serait-elle pas, avant tout, un cri d’amour pour l’art ? Je vais, dans les prochains jours, me faire plaisir et lire La Divine Illusion (éditions Leméac) pour en savourer, à mon rythme, la truculence de certaines répliques et me réjouir, à nouveau, du texte d’un de nos très grands dramaturges. Marie-Anne Poggi, irresistibles.bibliomontreal.com

Ce n'est pas une suggestion, vous devez y aller ! Émilie Perreault, Puisqu’il faut se lever, 98,5FM 


THE DIVINE, A PLAY FOR SARAH BERMHARDT, directed by Ed Herendeen, School of Performing Arts Squire's Haymarket Theatre, Virginia Tech University, Blacksburg, Virginia, USA, NOVEMBER 2016

At the turn of the 20th century, legendary French actress Sarah Bernhardt is booked to perform in Quebec City, but her performance is banned by the Catholic Church. The Archbishop sends two seminarians to deliver a letter to the controversial 'Divine Sarah' forbidding her to perform. The young men are swept up in the momentum of the theatrical superstar’s visit and their lives are forever changed by the encounter. A compelling new play about the power of art in our lives, the horrors of censorship, lies and secrets, the destruction of innocence, and the oppression of the Church in early 1900s.


LA DIVINA ILUSION (La Divine illusion), traduction espagnole de Boris Schoemann, mise en scène de Boris Schoemann, présenté à la Teatro La Capilla, Coyoacan, Mexico, à compter du 4 septembre, 2017. Reprise du 12 févirer au 16 avril 2018 au Teatro Helénico.

La más reciente obra del aclamado dramaturgo Michel Marc Bouchard acerca de la legendaria actriz Sarah Bernhardt y de su controversial presentación en la ciudad de Quebec a principios del siglo XX. Dos jóvenes seminaristas – Michaud, hijo de “buena” familia y entusiasta del teatro y Talbot, un joven enigmático proveniente de una familia pobre – están a cargo de comunicar a “la divina Sarah” que ni ella ni su teatro son bienvenidos por la iglesia católica. Mientras los dos jóvenes se van involucrando en su mundo, sus vidas cambiarán para siempre a partir de su encuentro con la diva. TeatralCompañía: Los Endebles Teatro y Petit Comité Teatro Una obra de Michel Marc Bouchard | Traducción y dirección: Boris Schoemann.

Elenco: Dali González, Mahalat Sánchez, Eugenio Rubio, Servando Ramos, Gabriela Guraieb, Olivia Lagunas, Constantino Morán, Carmen Ramos, Miguel Corral, Pilar Boliver, Miguel Conde | Duración: 120 min. | Género: Comedia negra. | Función apta para adolescentes y adultos.

Constantino Morán (Casgrain), Mahalat Sánchez (Madame Francoeur), Pilar Boliver (Sarah Bernhardt) et Olivia Lagunas (Madeleine), Mexico, 2017

« Cortemos aquí para comparar situaciones: México acaba de iniciar su travesía por uno de los pasajes más dolorosos de la historia de esta nación, un terremoto que causó perdidas escandalosas, en lo patrimonial, lo económico, pero sobre todo en vidas. Pero que a partir de esto, movilizó a una sociedad a unirse de nuevo para ayudar a quien más lo necesitaba. La tragedia llama al cambio, sin embargo, tras ese cambio hay aún otra decisión que quedará en quienes lo incitaron (sí, de nueva cuenta, los jóvenes) y es poder tomar control sobre las decisiones sociales que no fueron dadas por quienes sostienen el poder. Así, cerrando esa comparación, entendemos que hasta la línea de la ficción y la realidad es casi inexistente, más aún si entendemos que toda ficción parte de una serie de elementos originales, reales. La Divina Ilusión es pues un espejo de decisiones, de inspiración y una arenga que aviva la antorcha de revolución social. No, no en armas, sino mental y espiritual. » CARTELERA DI TEATRO, Mexico, 23 octobre 2017

Eugenio Rubio(Talbot), Mexico, 2017

"Excelentes también cada uno de los ya mencionados, líneas arriba. Y ovación especial, para subrayar su gran talento y estupendo trabajo de Dalí González y Eugenio Rubio, dos jóvenes que son una muestra clara y contundente del talento, la pasión y el compromiso. Con histriones como ellos, nuestro teatro tiene larga vida por delante. Fui a ver la obra con mi amigo, quien en su vida había oído hablar de Sarah Bernhardt y también salió fascinado, lo cual prueba que mi entusiasmo no es solo una típica e irracional actitud de fan, sino reacción ante un montaje excelente: el mejor que he visto en mucho tiempo. La Divina ilusion, una joya que no deben perderse!" EL SOL DE MEXICO, Mexico, 23 octobre 2017

"La Divina Iusion, un texto monumental!... Corra a verla." MILENIO, Mexico, 23 octobre 2017

"La divina ilusion... La obra es divertida, ingeniosa, conmovedora y está llena de matices escénicos que mantienen al espectador en filo de su asiento." NEXOS, Mexico, 13 octobre 2013.

« La delicada contundencia de Schoemann para abordar desde la traduccion y la direccion este complejo texto, pleno de subtextos, humor negro y cruedad, se enriquece al conseguir mantener el equilibrio a lo largo del doble juego que propone et autor, que enfrenta teatro y religion, en un intelligente duelo de paradojas. » LABERINTO, Mexico, 23 octobre 2017

Dali González (Michaud), Mexico, 2017



LA DIVINA ILUSION (LA DIVINE ILLUSION), traduction de Boris Schoemann, mise en scène de Sergio Cuellar, SAGS Teatro-Universitad de Londres , Mexico, Mexique, du 4 au 27 juillet 2019.






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